Interview de Martin Schneider, CEO de Publisuisse
publisuisse, qui commercialise l’offre SSR, fête cette année son 50e anniversaire. Souvenirs : le premier spot publicitaire (en noir et blanc) a été diffusé sur les petits écrans suisses le 1er février 1965. À cette époque, la SRG SSR avait uniquement le droit de diffuser douze minutes de publicité par jour et région linguistique – hormis les dimanches et jours fériés. Les choses ont largement changé depuis : la SSR a eu d'autres chaînes télévisées, les privées sont venues lui faire concurrence, de nouvelles formes de publicité sont apparues, enfin l'utilisation de la télévision a fortement évolué (notamment depuis l’arrivée du numérique) et elle fait aujourd’hui l'objet de mesures d’audiences particulièrement pointues. Autant de facteurs ayant des retombées sur publisuisse. L’occasion de faire une rétrospective et surtout d'analyser la situation actuelle et l'avenir de la publicité télévisée à la SSR.
Plus de publicité, plus de chaînes et de nouvelles formes publicitaires. Quelles ont été pour publisuisse les étapes les plus cruciales pour le développement de la publicité sur les chaînes de la SSR ?
Tout a commencé avec la première loi sur la radio et la télévision (LRTV) de 1992, qui a défini en détail nos activités. Dès lors, nous avons pu faire de la « vraie » publicité télévisée - sans concurrence à cette époque. Ensuite, il y a eu de petits aménagement de ce cadre, avec notamment la suppression de l’interdiction dominicale, la diffusion autorisée aussi après 22 h. et la publicité pour boissons alcoolisées « légères ».
Nous avons également profité du lancement des secondes chaînes, qui ont automatiquement augmenté le nombre d'espaces publicitaires et de téléspectateurs, avec des retombées positives sur le financement de la SSR.
La nouvelle LRTV de 2007 a apporté plus de liberté aux chaînes privées, en particulier dans le domaine des interruptions publicitaires, alors que la SSR en restait majoritairement au statu quo.
Notre offre publicitaire s’est ainsi améliorée au fil du temps : aujourd’hui six ou sept chefs de produit sont chargés d'optimiser le nombre d’écrans publicitaires, leur emplacement et leur grille horaire. Nous sommes très actifs dans ce domaine. Quand je suis arrivé chez publisuisse, une seule personne s'en occupait.